Beaucoup ont parlé des dommages collatéraux causés par la COVID-19 depuis le début de la pandémie. Un de ces dommages ressentis par la population entière est la hausse des prix alimentaires.

Une hausse lente et évidente à la fois

Plusieurs ont abordé le sujet de l’éventuelle hausse des prix dans le secteur alimentaire depuis plus de 6 mois maintenant. En décembre 2020 on évoquait une hausse entre 3 à 5% pour l’année 2021. Avec une augmentation prévue de 4% pour le Québec seulement, cela représente un taux d’inflation supérieur au taux d’inflation générale. En juin 2021, une augmentation de 5% des denrées alimentaires a été confirmée, l’épicerie peut coûter jusqu’à 700$ de plus cette année! Et pour l’année 2022, une augmentation allant jusqu’à 7% est prévue! Ce pourcentage représente 966$ de plus pour l’épicerie d’une famille de quatres personnes.

Et si vous voulez voir ce que cela représente sur une base annuelle; pour une famille de 4 personnes (2 adultes 31-50 ans, 1 enfant 14-18 ans et un enfant 9-13 ans) en 2021, c’est 13 801$ qui ont été dépensés pour se nourrir.

La prédiction pour l’année 2022 avec le même portrait familial, serait d’un montant d’environ 14 767,36$

Une évaluation faite des hausse pour 2021 démontrent que le prix des viandes ont augmenté de +9.5% et la catégorie qu’on appelle “autres aliments” (tels que sucre, café, huile et condiments) a augmenté de +5.3%. Ces deux catégories ainsi que les produits laitiers qui sont en hausse de +5.1% sont les plus grosses hausses rapportées pour 2021.

N’oublions pas la nouvelle hausse pour les produits laitiers qui entre en vigueur pour l’année 2022.

Le coût de production en cause

Dans le rayon des viandes, on peut voir un filet de porc vendu au double du prix qu’en 2019, le poulet a visiblement augmenté aussi et le prix du bœuf a subi la plus faible augmentation pour le moment. Celle-ci risque d’augmenter au cours des prochains mois.

Cette hausse est en partie causée par les coûts de production qui augmentent dû au manque de main d’œuvre et aussi causée par la grande vague d’exportation vers la Chine.

Plus haut, toujours plus haut !

Au mois de juin dernier, les calculs, à l’échelle mondiale, démontraient que les prix des aliments étaient à leur plus haut depuis septembre 2011. Les prix progressent à la hausse de mois en mois pour atteindre des sommets inconnus pour le moment. Il n’a jamais été vu une telle progression mensuelle et cela dure depuis octobre 2020.

Beaucoup de propriétaires d’épicerie rapportent une augmentation d’environ 20% de vol à l’étalage de produits de viandes, fromages et alcool.

Cette augmentation atteindra des sommets et battra des records de prix les plus élevés des douze dernières années.

Les autres causes de ces augmentations

Il a été établi que les coûts de production en alimentation étaient un facteur important marquant la hausse des prix. Il y a aussi d’autres facteurs à prendre en compte comme par exemple les changements climatiques et les feux de forêts. Il y a aussi l’augmentation des prix du fret maritime et le prix du pétrole qu’il faut prendre en compte. Et pour l’année 2022, la taxe carbone augmentera de 40$ la tonne à 50$ la tonne.

Et pour ceux qui aident les gens dans le besoin ?

Le recours aux banques alimentaires se fera de plus en plus présent car les salaires et revenus des ménages n’augmentent pas assez vite pour pallier cet écart.

Les banques alimentaires se retrouvent aussi sous pression car elles doivent faire face à l’augmentation des coûts des aliments, les problèmes d’approvisionnement et ce, toujours avec le même budget alloué ou une maigre augmentation. Plusieurs organismes se voient dans l’obligation de faire pression sur les gouvernements pour faire entendre le besoin des femmes monoparentales, les personnes âgées et les familles à faibles revenus, en espérant obtenir une plus grande aide financière de leur part.

Et pour la suite ?

Plus récemment, il a été observé qu’une nouvelle hausse des prix des produits agricoles est attendue cet automne dû à la grave sécheresse vécue pendant l’été. Avec des récoltes 35% inférieures à l’an dernier, il n’est pas surprenant de voir les prix augmenter encore cet automne. Certaines récoltes, plus faibles que l’an dernier, auront un impact sur des produits transformés tels que l’huile de canola qui se négocie au double de son prix habituel.

Ces faibles récoltes ont un impact direct sur l’offre et la demande et ont déjà un effet direct sur l’augmentation du prix du bœuf.

D’après les spécialistes, ces augmentations sont incroyables et jamais vu en plus de prévoir que le pire est à venir.

Souhaitons que nos producteurs et agriculteurs profiterons dans un avenir proche des conditions idéales pour nous offrir nos bons produits à des prix plus bas!